Selon l’Ayurvéda, le corps humain est soutenu par Trayopastambha, les 3 piliers de vie pour être en bonne santé : la nourriture (Ahara), le sommeil (Swapna ou Nidra) et le chemin du divin ou contrôle des sens (Brahmacharya).
Aujourd’hui, je vous propose un focus sur Ahara, la nourriture, et quelques règles d’or pour une alimentation saine et favorisant une digestion équilibrée.
Cependant, quand on parle d’Ahara dans le contexte d’Ayurvéda, on parle de tout ce que nous consommons. Cette consommation n’est pas limitée à la nourriture. Ce que nous consommons avec nos sens est également inclut dedans. Ces conseils sont bien sûr d’ordre général et doivent être appliqués selon votre constitution (prakriti) et les déséquilibres constatés avec un praticien (vikriti).

 

– Un environnement sain, seul ou bien entouré, jamais lorsqu’on est pertubé émotionnellement ou qu’il y a absence de faim. Si l’énergie du corps n’est pas disponible pour la digestion, cela entraîne la formation de toxines.
– Mangez les fruits en dehors des repas ou 30 minutes avant pour empêcher la fermentation et divers troubles. Consommés seuls, les fruits sont digérés très rapidement.
– Evitez de boire pendant les repas, les boissons et aliments glacés ou sortis directement du réfrigérateur. Cette mesure évite de ralentir le feu digestif et la production de mucus.
– Privilégiez les aliments frais, de saison et de qualité (bio ou agriculture raisonnée). Les restes de la veille combinés à des aliments frais développent une incompatibilité par leurs composants chimiques et perturbent la digestion.
– Evitez le grignotage, hors collations selon votre constitution. Attendez d’avoir digéré votre repas (3 à 6 heures suivant la constitution) avant de manger à nouveau, pour ne pas surcharger votre système digestif.
– Incorporez les 6 saveurs dans vos repas principaux. Selon l’ayurvéda, les 6 goûts doivent être toujours présents en proportion adaptée dans l’assiette selon votre constitution : sucré, acide/aigre, salé, piquant, amer, astringent.
– Mangez en accord avec votre capacité digestive. L’ayurvéda enseigne que l’estomac, après notre repas, devrait être rempli d’un tiers de nourriture solide, un tiers de liquide et un tiers de vide.
– Mâchez, savourez ! Mâchez correctement les aliments de façon à favoriser le bon processus digestif. Manger doit toujours être un plaisir !
– Privilégiez les aliments biologiques et frais, plus riches en énergie vitale, et dotés de l’intelligence de la nature : les produits chimiques (engrais, pesticides) utilisés dans l’agriculture intensive ou l’industrie agroalimentaire ont notamment des effets sur votre système hormonal par l’action oestrogénique qu’ils exercent, ce qui peut entraîner d’importants déséquilibres. Les produits biologiques à privilégier sont bien évidemment les produits animaux (chair, lait et produits laitiers, œufs…) : en stockant les produits chimiques (parfois en grandes quantités) dans leurs tissus adipeux, ils favorisent la transmission à l’homme, ce qui n’est pas le cas des végétaux, qui ne stockent pas.
– Supprimez les “aliments vides” qui ne contiennent plus de nutriments : farines blanches, sel et sucre raffinés, qui drainent les minéraux hors du corps et entraînent des carences à long terme.
– Supprimez les huiles raffinées (non pressées à froid) et les margarines hydrogénées qui entraînent une oxydation de l’organisme détruisant peu à peu les organes, dont le foie qui ne peut les transformer.
– Supprimez ou réduisez les produits stimulants : alcool, tabac, café, thé, chocolat mais aussi sodas ou boissons gazeuses qui acidifient le corps et stimulent dans un premier temps le système nerveux puis finissent par épuiser les glandes surrénales, entraînant une fatigue chronique et un affaiblissement organique (reins, foie…).
– Réduisez au maximum les protéines animales, spécialement les viandes “rouges” (bœuf, porc, agneau), riches en graisses saturées, qui créent beaucoup d’acide urique et autres toxines dans l’organisme. Il est bien connu aujourd’hui que de nombreuses maladies dégénératives sont liées à une trop forte consommation de protéines animales.
– Supprimez l’usage de l’aspartame et de tous les produits qui en contiennent : c’est une substance nocive qui modifie la chimie du cerveau.